06 juillet, 2006

Ce que cache la nuit.

Le cœur chauffé à blanc, le vice se dessine dans ses yeux mauves. Là, allongée sur le sol, les jambes repliées sous son menton, les lèvres entrouvertes, elle se perd dans son abîme cérébral, savourant la moindre parcelle de rêve qui s’immisce en elle, honteuse, humiliante, tremblante, enfin. Et elle se laisse aller, douce vipère, archange maudit, dans une de ces nuits sans fin qui la ronge toute entière. Au comble des délices, elle s’endort au petit matin, des cernes sous les yeux, les mains molles, le corps fatigué, inerte. Elle sourit alors à la pointe d’aurore qui perce entre ses rideaux, heureux présage du jour nouveau, avant de sombrer dans un sommeil de plomb alourdit encore de rêves étranges, sensuels et nourrissants, au parfum tendre du souvenir.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est la premier fois que j'ai lit un blog qui a passe du papier ver le web. :-)

Nuno Pires a dit…

Nouveau blog? :)
Bisous Cherry!