15 mai, 2006

C'est comme Beethoven, mon amour.

J’ai comme un goût de musique classique, un goût de cuivre ou de bois qui m’enveloppe toute entière.

Il faut te dépêcher mon amour, nous n’avons plus le temps, vite, court, saute cet obstacle, là, ici-bas, vite, il faut se dépêcher… Le temps n’attend pas, mon amour, et moi non plus, je ne peux pas, je ne peux plus, vite, il faut accélérer. Vivre à 100 à l’heure pour une goutte d’amour, une petite perle de rien du tout, oui, mais elle est le plus beau des bijoux, vite, dépêchons nous…

J’ai comme un goût de musique classique, un goût de cuivre ou de bois qui m’enveloppe toute entière… C’est un peu comme lorsque j’écoute Beethoven, la musique débordante de mon corps, sans relâche, sans fin. Ce petit goût est délicieux… C’est si beau, elle pénètre au plus profond de moi, à travers mon âme, je suppose…

Tu es si beau, mon amour, dépêches-toi, vite, accélère le pas, vois comme je vais vite malgré moi, nous n’avons plus le temps, ce scélérat nous file et c’est la mort, oui, mon amour, c’est la mort, alors vite… Courir à en perdre haleine, rien que d’y penser mon cœur s’essouffle, je n’en peux plus, vite, mon amour, écoute cette musique, oui, celle-là, c’est Beethoven, et tout déborde, tout coule, tout s’éparpille, je n’en peux plus, regarde, vois, écoute cette merveille… Court !

J’ai si peur que le temps file, de ne plus avoir mon temps d’être juste nous, de nous perdre, courons, mon amour, vite, le plus possible, pour ne pas que le temps nous file entre les doigts…

J’ai comme un arrière-goût de musique classique, c’est vraiment comme Beethoven. Cette musique, cette merveille, qui m’emporte la tête loin du cœur, faisant valser mon corps d’infinis plaisirs… Et je cours toujours, sans m’arrêter, pour fuir le temps, toujours, je cours près de toi. Mais que fais-tu, mon amour, ne ralentis pas, vois, pour être avec toi je ne m’essouffle, mille feux j’endure, et tout ça, pourquoi, pourquoi… Même moi je ne le sais pas.

Je te lasse, tu me laisses, mon amour, moi qui ai tant besoin de toi. Je crois que je ne peux plus courir, tu as raison, peut-être, je pense, enfin, je n'en suis pas sûre. C’est un peu comme Beethoven, cette musique classique, là, au fond de moi, elle ne peut pas finir, je ne veux pas, je ne sais plus, dois-je courir sans toi ?

Le temps a fait mourir ma musique, le disque est fini, et moi je ne peux plus courir. Tu n’es plus là, mon amour, près de moi, et moi sans toi, je n’en peux plus. Vite, oh vite… Rattrape-moi…

Rejoins-moi, mon amour… Vite… Non, en fait, je crois que tu as raison. J’arrête, j’ai le temps.



Aucun commentaire: