Dialogue

Je suis désolée pour tout à l’heure. T’es en colère ?
A fond.
Pourquoi ?
A cause de la pleine lune. C’est néfaste pour moi.
C’est la pleine lune en ce moment ?
Non.
Tu racontes n’importe quoi.
Tu n’as qu’à pas m’écouter.
Ok. Je m’en vais.
Tu vas où ?
J’en sais rien.
Pourquoi tu t’en vas alors ?
Tu me gonfles.
…
Ok. Je suis désolée.
Tu peux l’être ! Je t’interdis de me parler comme ça.
Qui es-tu pour m’interdire quoi que se soit ?
Ton modèle et maître.
Evidemment, j’aurai du m’en douter.
De quoi ?
De ton narcissisme, de ton égocentrisme, de ton machisme, de tes absences.
Depuis le temps que tu me connais…
Justement. Je ne te connais pas.
Tu ne cherches pas à me connaître.
Ne dis pas n’importe quoi.
Je ne dis pas n’importe quoi.
Si.
Non.
Ok. Tu peux partir.
…
…
Tu me fais mal.
Tu te fais mal toute seule.
Tout est de ta faute, tu ne veux pas le comprendre. Et je souffre.
Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même.
Oui, évidement. Comme d’habitude. Mais…
Mais quoi ?
Ça ne peut plus durer.
Si, ça peut : la preuve.
J’en ai vraiment marre.
Tu dis ça à chaque fois.
Cette fois je le pense.
Les autres fois, c’était du bluff ?
Non.
Tu ne sais pas ce que tu dis.
J’ai envie de continuer sur ma lancée.
Vas-y je t’en prie.
Je te quitte.
Tu me quittes ?
Oui, je te quitte.
Comme ça ?
Comme ça.
Ok.
C’est tout ce que ça te fait ?
Non.
Ça te fait quoi alors ?
Rien de précis.
C’est pire que ce que je pensais…
C’est toi qui le dis.
Tu es un monstre.
Tu y vas fort.
C’est pour ça que je te quitte.
Tu ne peux pas me quitter.
Pourquoi ?
Tu m’aimes.
C’est vrai.
Tu vois !
Mais je te quitte quand même.
Pour de bon ?
Pour de bon.
Et si je te dis que je t’aime ?
Alors je reste.